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Est-t-il permis de gagner sa vie par le Coran ?
d
26 février 2016 20:56
Est-t-il permis de gagner sa vie par le Coran ?
Dars
Autrement dit se servir du Livre de Dieu comme un moyen de subsistance, en faire son métier, une source de revenue ? Qu’il soit en apprenant le Coran aux autres, ou en vendant le coran, ou en se servant du Coran comme moyen de guérison ( roqya) ?
La règle c’est non on ne peut pas faire du commerce avec le Coran. L’exception c’est oui mais dans certains cas à condition que cela ne devienne pas une habitude voire une règle que les gens suivent en connaissance de cause.

Sans entrer dans les détails des versets et des hadiths (ce n’est pas ici l’endroit approprié) qui interdisent de se servir du Coran comme moyen de subsistance. D’une part plusieurs versets du Coran reprochent aux juifs justement d’avoir utilisé la torah à leur guise (en allant jusqu’à en modifier certains passages) gagner de l’argent et la respectabilité au sein de leur peuple. D’autre part une demi-douzaine de hadith mettent en garde les croyants contre toute utilisation mercantile du Coran. Les expressions sont : Ta3allamou al quraan wa allimouhou wa laa taakoulou bihi (apprenez le Coran et faites le apprendre aux autres mais ne mangez pas par le Coran). T3allamou al quraan wa qraouh qabla an yaatii qawmon yaakouloun bihi. (Apprenez le coran et lisez-le avant qu’il ne vienne un peuple qui s’en serve comme moyen de subsistance.

Ça c’est la règle. Venons maintenant aux exceptions. Un groupe de musulman vivant dans un endroit isolé n’ayant personne pour apprendre à leurs enfants le Coran. Ils se mettent d’accord pour chercher- quelqu’un quitte à le faire venir de loin -pour instruise leurs enfants et leur apprendre le Coran en le payant. Que la personne choisie dit d’accord mais je veux être payé (dans le sens d’indemnisé). Dans ce cas-là oui de même que dans les cas semblables. Ce sont les exceptions.

Autre cas : une personne soupçonne un membre de sa famille d’être envouté (sihr, jin, mauvais œil ect..). Il décide d’aller voir un raqi pour lui demander son aide. Deux cas de figure ou bien le raqi fait la roqya fii sabil Illah (gratuitement puisque il utilise le Coran) et c’est tant mieux et c’est la règle. Ou bien il dit j’accepte de faire la roqya moyennant quelque chose appelée en arabe et en fiqh islamique Jou3al (récompense).

Les deux parties se mettent d’accord sur le type de récompense, son niveau car en islam tout doit être précisé à l’avance, accepté et agrée par les deux parties. Il n’existe pas en islam on verra après, car après cela veut dire donner la possibilité au diable pour d’en décider. Un exemple récurent dont déborde ce forum : chéri tu m’aimes ? Oui bien sur mon amour. Alors on se marie ? Non on se met ensemble et on verra après pour le mariage. La porte de la fornication s’ouvre et Satan est le portier. Par ici l’égarement.

Donc on se met d’accord de deux manière ou bien la récompense est donné une fois le travail fait, séance par séance, ou bien elle est donnée une fois le travail fini. Mieux encore elle peut dépendre du résultat. Bon résultat, bonne récompense. Pas de résultat pas de récompense. Les trois cas de figure sont permis. Tout dépend de l’accord conclu.
Maintenant il convient de faire remarquer une chose, car en plus de l’agrément des deux parties aussi bien pour apprendre le Coran que pour faire la roqya, c’est au demandeur de proposer la récompense et non pas au prestataire de service.

Pourquoi ? Parce que le type de la récompense (jou3al) et son niveau dépendent des moyens de celui qui donne par de celui qui reçoit. La seule condition que pose le prestataire c’est de travailler moyennant une récompense. Il n’a pas à fixer le type ou le montant à l’avance. Et si le demandeur (l’ayant besoin du service) ne peut pas donner ce que l’autre lui demande, il sera privé d’un service auquel il a droit par la grâce d’Allah dont on se sert de sa Parole.

Le prestataire de service (imam, raqi, instituteur) ne doit pas fixer des conditions autres que l’obtention d’une récompense (à convenir entre les deux parties) parce que ce n’est pas lui qui donne la guérison aux malades ou la récompense de ceux qui apprennent le Coran pour l’amour de Dieu. Il est un simple instrument (sabab) pour utiliser une Parole qui n’est pas la sienne et donner quelque chose qui ne lui appartient pas.

Non le raqi n’est pas un électricien ou un plombier qui applique des tarifs réglementaires fixés d’avance. Il n’a pas à dire comme tous ces charlatans et j’insiste la dessus que cela plait ou déplait, mon tarif c’est 50 € la demi-heure ou l’heure. Ou 1000 € pour le traitement complet. Car est-t-il sûr d’obtenir cent pour cent de résultat. !?

Les bons musulmans vont comprendre ce raisonnement, les douteux vont le contester quant à moi je ne suis pas là pour plaire mais aider mes frères et sœurs en leur donnant ce que je sais et crois être le bon conseil fii sabil Illah sachant évidemment que répondrai devant Dieu Tout Puissant de mes actes et paroles.
 
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