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Oûd a écrit:
Vagabonde, je longe à petits pas réguliers tes canaux et tes rivières gelées pour que mon regard apprenne à se perdre bien loin, au-delà du courant.
C'est par Ton nom que j'inspire les vents qui se lèvent, charriant tes parfums, ces vents puissants qui bercent les petites feuilles légères et qui retournent des empires.
Caché, c'est coincé dans le pouls tonitruant du monde que mon coeur assourdi et brisé Te cherche!
Un funeste jour, à bout, je me suis arrêtée croyant prendre le repos.
C'est à présent ma raison qui s'éloigne de mon corps immobile, qui se blesse, qui bascule.
Je suis étrangère, exclue, c'est mon sang et mes nerfs et ma peau qui fourmillent, qui crépitent, qui débloquent.
Ce jour, j'ai renoncé à la frugalité de ma subsistance mais l'excès m'a rendue chétive.
Je me suis fiée à mes sens traîtres mais la volupté m'a rendue trop sage.
Je me suis liée aux humains de la vallée, pensant ouvrir mon coeur: je n'ai fait qu'ouvrir des tombeaux.
Ce qui était limpide devient trouble, et il n'y a plus ni sens, ni beauté, ni raison, ni pureté.
Ici, les souffrances se cultivent sur des terres fertiles,et les mensonges mûrs tombent en toutes saisons, juteux et sucrés.
J'abandonne ces terres étranges, ces amours tristes, cette compagnie aveugle.
Je me remets au Creux de Ta main, m'appuyant fort sur le Silence pour réapprendre à marcher.
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Oûd a écrit:
BarakAllahu Fik Marc.
Je te remercie pour ce message et pour tous tes posts très sensés, souvent drôles, plein de bienveillance que tu dissémines ça et là sur ce forum.
Merci pour tes encouragements.
Ce texte est pour toi et pour toutes celles et ceux qui recherchent Dieu de tout leur coeur, qui ressentent le malaise de cette vie bizarre et qui reprennent leur route par tous les temps, sans baisser les bras.
Qu'Allah nous Assiste.
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