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color=#339900]Sous le bruit retentissant de la sonnerie de l'école , les étudiants se précipitaient en masse retrouver la sortie . Moi, comme à mon habitude je me dirigeais vers le local n°111. Une heure encore et je pouvais rentrer . Je ne m'en plaignais pas , même si j'étais le seul à rester. À vrai dire, le cour de Monsieur Soulaymane n'était pas aussi ennuyant que ce que les autres rapportaient . Son air mystérieux et joyeux augmentait mon envie d'y assister . Et oui , j'étais le survivant de cette option . Ma mère m'avait dit que ce qui importait , c'était que la matière me plaisait . Et de toute façon , je connaissais bien la solitude . Je m'assaya sur le banc faisant face à Monsieur Soulaymane, et comme toujours, il me salua accompagné de son grand sourire . Ils étaient rares les profs heureux de donner cour à la dernière heure . Je regarda un coup par la fenêtre pour voir les rires et les échanges de mots qui se répéteront le lundi . Le jardinier taillait le buisson qui vivait sous le grand saule pleureur de la cour . Il commençait à prendre l'âge , Monsieur Cédric.
- Comment vas tu aujourd'hui mon garçon ? "
Je tourna la tête , agitant un peu les yeux qui partaient rêvasser .
- Je vais bien Monsieur . Quel sera la leçon d'aujourd'hui ?"
Il enfila sa paire de lunettes et sorti ses livres de sa malle . Il se leva et ensuite il écrivit un titre au tableau « La flore de l'être humain ». Je détacha une feuille de mon bloc et le nota en haut en lettres capitales.
- Que sais tu du cœur ? "Me demanda t'il.
Je réfléchis quelques secondes et lui répondit ;
- Le cœur est un organe vitale qui assure la circulation du sang. "
- Très bien , reprit il , je vois que tu connais ton cour de science . Laisse moi te dicter la mienne ."
Même si il me disait « très bien », j'avais l'impression qu'il se moquait un peu de moi .
- Le cœur est la racine de ton corps, coupe la et tu meurs . Recèlent d'elle de bonnes ou de mauvaises herbes , cela dépend de comment tu le nourris et avec quoi . Ne négliges pas de le nourrir correctement, si tu ne veux pas tomber malade . "
- Vous savez , Monsieur, les cancers ne sont pas prévisibles..."
Je m'arrêta de parler tant j'avais l'air idiot .
- Mon garçon, le cancer n'est pas une maladie , ce n'est pas lui la mauvaise herbe . La maladie , c'est ce qui sème le mal , or , un cancer ne sème pas le mal . La haine en est une par exemple.
Je notais ce qu'il me disait
- Monsieur Soulaymane, pourquoi ne pouvons nous pas dire que le cancer est une maladie alors que certaines personnes qui en sont touchées sombrent dans l'alcool , N'est ce pas un mal ?"
- Vois tu , ce n'est pas le cancer mais le désespoir qui fait sombrer ces personnes. Sans la fleur de l'espoir , la faiblesse et le malheur deviennent comme un chemin à une seule issue vers un jardin lugubre. "
Il bu quelques gorgées de son café qui répandait encore une légère fumée. Là ,je ne contestais plus . J'attendais seulement la suite de la leçon . Un courant d'air pénétra dans la pièce . Monsieur Soulaymane alla fermer la porte , cachant ainsi les insultes gravées dans le bois de celle ci . Le pauvre , il recherchait la paix et tentait toujours de partager sa bonne humeur. Il revint et compléta sa liste de présence . Cocher une fois sans réfléchir, aucun prof ne connaissait cette facilité. Il avait continué la leçon et j'avais noté que le cerveau était comme un arbre qui purifie l'air , car lui , il purifie ce que l'en respire de nos yeux par la réflexion. Et que celle ci menant à des perfidies faisait ressembler le cerveau à l'arbre au soir qui dégage de "mauvaises ondes ". La sonnerie avait retentit et j'étais sorti en saluant mon professeur . Après avoir dégusté le steak frite de maman , je suis parti m'allonger sur mon lit . J'imaginais mes veines se transformer en tiges vertes qui s'entrelaçaient , et aussi mes poumons qui semblaient être une mini forêt. J'avais passé le weekend à tenter de dessiner la représentation de « La flore de l'être humain ».J'arrivais à présent devant l'école . Une ambulance était parkée devant . Monsieur le proviseur était là aussi . Je ne sais pas si s'était parceque le soleil n'illuminait pas assez ,mais je sentais en moi des pétales se perdre . Avec maman, j'avais déposé une rose sur la pierre tombale et revenais devant tous les vendredis après midi .
Monsieur Cédric aussi s'en alla . La cour , on la rasa de ses plantes après son départ . Je relisais toujours les mêmes mots au cimetière .
« Un avertissement pour notre survie , trop de mauvaises herbes nuit à la croissance des bonnes cultures ».
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