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Moh Tsu a écrit:
Alikoumsalam
Comme le dit le dicton, "les histoires d'amour finissent mal en général". Mais on pourrait lui rajouter "qui se ressemblent s'assemblent". Ton histoire comme parce ce dernier et finit mal. Il est clair qu'à un moment de la vie, il arrive qu'on perde nos points de repères pour X raisons, passées ou futurs. Il en ressort souvent un sentiment d'amertume, un sentiment de violence en vers soi et envers les autres pour les punir et se punir par rapport à ce qui arrive. C'est ma faute car j'ai été naïf/naïve et c'est la faute aux autres qui je suis mal, dans cet état.
Toi, dans l'histoire, tu as perdus ta meilleure amie, ce qui a engendré une douleur que peut de gens pouvaient comprendre, mais que tu retrouvais chez ce garçon "à part", souffrant comme toi. Et souvent à tort ou à raison, des gens ont besoin de croiser leurs expériences, ou se rassurer par rapport à d'autres plus malheureux. Pour ce garçon, la coupable est toute désignée : la femme. La figure féminine coupable de tous ses maux passés et futurs. Mais le paradoxe de l'existence humaine est que le poison est aussi l'antidote : l'amour. Ce qui nous fait souffrir nous soigne. C'est ce que tu as tenté de faire avec ce rapprochement. L'amitié étant un amour pour une personne à un degré particulier, tu as rebondi avec cette histoire pour soigner le passé avec des référents "plus sûrs" que sont les hommes. Erreur ! Sauf que cela prévaut pour un être qu'on dirait équilibré mentalement.
Et là, c'est le drame. Puisqu'en voulant aider la personne dans les sables mouvements, tu as fini par sombrer aussi. Prise au piège d'un amour impossible, violent, cruel, mais sublime comme dans les histoires impossibles de la belle et la bête, la belle et le bad boy. Que faire ? La fuite en avant ramène toujours en arrière ! Il te suit, il t'épie, t'envahit, il t'étouffe, au point que le futur que toute fille/femme veut bleu et rose s'éloigne.
Là, on est dans l'obsessionnel, la tragédie antique voire shakespearienne, où la mort deviennent le seul échappatoire à cette folie, à cette souffrance qui semble s'être gravée dans la peau.
Ce garçon est plus que perturbé. Il lui faut un psy plus qu'une femme pour guérir ses maux. Car la figure de la mère castratrice est toujours présente à son esprit. Et pour lui, qui a développé une certaine paranoia vis à vis des femmes, des autres qui le dénigrent (ce qui appuie les actes de sa défunte mère), il arrivera un moment ou un autre où tu lui feras encore du mal. Et c'est là que tu commences à paniquer, à baliser comme dirait nos petits jeunes.
Le futur étant l'espoir d'une renaissance, et pour lui tu es ce futur qui existe sans être présent, alors on pourrait envisager le pire des scénarios (Allah y stire) où le coupable (victime aussi) se venge de la "femme" qui continue de le dominer, de le faire souffrir... en le renvoyant toujours vers ses doutes et ses angoisses les plus intimes dont les dépressifs recouvrent les parois de leur existence.
Un conseil : ne reste pas dans ton coin à attendre que les choses se passent, d'autant que tu dois penser à toi, à ton futur, à ta vie de femme. Il faut parler de cette histoire autour de toi, te confier à tes proches pour te protéger et d'orienter dans tes choix et désirs. Il faut te libérer de cette charge de culpabilité que tu traines. La seule responsable de son état est SA MÈRE. point barre
Car à défaut de cela, tu continueras à broyer du noir et à t'enfoncer dans tes doutes et frustrations dont beaucoup de femmes ne sortent jamais "entière", avec l'impression d'avoir raté leur vie pour des futilités, des gens qui en valent pas la peine, malgré tout le respect qu'elles leur doivent.
Je t'invite à lire aussi cette ancienne intervention sur le fait de "faire ami" avec une personne dépressive
Bon courage et continuation
Amicalement,
Môh Tsu