Après avoir critiqué le Maroc sur son intervention à El Guerguerate, ce sont les mêmes partis politiques algériens qui se sont indignés du récent appui marocain à l'autodétermination en Kabylie.
Depuis la tribune virtuelle du Mouvement des Non Alignés, le royaume a plaidé l’autodétermination du peuple kabyle. La dernière fois que le Maroc officiel a joué cette carte remonte à 2015 à l’ONU.
En riposte aux nombreuses attaques du régime algérien contre le royaume, d’aucuns estiment que l’Etat marocain doit répondre en plaidant l’autonomie de la Kabylie. Il y a six ans, Rabat avait pris une telle initiative dans un contexte géostratégique particulier.
C’est désormais officiel : les Kabyles veulent rompre le cordon ombilical avec l’Algérie. Ferhat Mehenni a déposé hier une requête en ce sens au siège des Nations unies. Que fera le Maroc ?
La diplomatie marocaine commence à s'intéresser aux différents mouvements sociaux de contestation en Algérie. Au Conseil des droits de l’Homme, le chargé d’affaire n’a pas hésité à traiter la gendarmerie algérienne en Kabylie, durant les événements du Printemps noir, de «force d’occupation».
Cette année, la commémoration du 33ème anniversaire du printemps berbère en Kabylie a été marquée par l’arrestation d’un Marocain. De Rabat, le ministre algérien de l’Intérieur a expliqué que l’interpellation est «légale», estimant que le militant amazigh a participé à une manifestation organisée par un mouvement «séparatiste» !