La conquête de l’Afrique continue pour le Maroc. Après les banques et l'immobilier, c’est le géant du phosphate, l’Office chérifien des phosphates [OCP] qui met le cap sur les terres tropicales. L’Afrique subsaharienne a un énorme besoin d’engrais et le Maroc se positionne en «fournisseur fiable».
Crise économique oblige, la course à l’armement a connu, durant 2011, une très légère évolution. C’est ce qui ressort du rapport de SIPRI. L’Afrique en est l’exception, l’Algérie tient le haut du pavé. Le Maroc n’est pas mentionné cette année dans le document de l’institut suédois.
Après le DG de BMCE Bank qui avait été nommé ministre des Finances en Tunisie, voilà que le Sénégal vient tout juste de désigner aussi un ancien responsable d'une banque marocaine, à savoir le DG d'Attijari Bank Sénégal comme Premier ministre. Peut-on lire dans cette succession de nomination le résultat d'une stratégie du soft power à la marocaine ?
Le Maroc n’est plus seulement un pays d’émigration, ni de transit : il accueille de plus en plus d’immigrés depuis plus d’une dizaine d’année. Son développement intérieur, le tourisme, sa position charnière entre l’Europe et l’Afrique en font un pays attractif où se rendent Français, Espagnols, Sénégalais ou Chinois.
La politique migratoire du Maroc poursuit deux exigences contradictoires : rester l'une des frontières de l'Union européenne, d'une part, et entretenir, d'autre part, de bonnes relations avec les autres pays d'Afrique d'où les migrants qui inquiètent tant l'Europe sont originaires. Entre faux-semblants et compromis.
Selon une étude d’une agence britannique spécialisée dans les réseaux de communication sur le continent africain, le Maroc est le cinquième utilisateur de Twitter en Afrique et premier au Maghreb.