La vérité sur les inondations de novembre dernier est prise en otage par une querelle entre majorité gouvernementale et opposition sur la partie qui présidera la commission d’enquête. A quelques mois des communales de septembre, ce retard profite au PJD.
A la Chambre des conseillers, Charki Draiss, le ministre délégué à l’Intérieur a contredit son supérieur hiérarchique lorsqu’il a affirmé que le gouvernement compte dédommager les victimes des dernières inondations. Le cabinet Benkirane devra puiser dans les fonds spéciaux de plus de 1,5 milliard de dh, pour concrétiser les engagements du n°2 à l’Intérieur.
Les autorités marocaines ne réagissent pas toujours de la même façon aux mouvements de solidarité avec les sinistrés des récentes inondations. Parfois, elles autorisent des caravanes et des campagnes de collectes d’aides en faveur des victimes. Mais dans d’autres cas, elles brandissent l’interdiction et la matraque. C’est ce qui s’est passé, le 28 décembre, à Casablanca.
Selon le ministère de l'Education nationale, les fortes pluies qui se sont abattues dans les provinces du Sud ont causé la fermeture de 622 écoles dans les régions de Souss-Massa-Draa et de Guelmim-Es-Smara, empêchant des enfants de poursuivre leurs études. Les associations se mobilisent pour venir en aide aux populations des zones sinistrées et revèlent que celles-ci vivent dans la peur de revivre une telle «catastrophe».