L’Espagne n’a pas l’intention de rendre Sebta et Melilla au Maroc. Pour la diplomatie espagnole, la question ne devrait même pas faire l’objet d'un débat. C’est ce qu’a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo, mardi, à Madrid, lors d’un débat auquel a pris part également le ministre marocain délégué Youssef Amrani.
Près de 600 travailleurs marocains de Sebta et Melilla ont manifesté hier, jeudi, à Rabat, devant le siège du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération. Objectif : Dénoncer la discrimination au travail dont ils font objet quotidiennement, pour une amélioration de leurs conditions de travail.
Depuis quelques heures, une vidéo filmée dans une école marocaine de Melilla fait scandale. On y voit un professeur de cet établissement, régi par le ministère marocain de l’Education, en train d’infliger de violents coups à l’un de ses élèves. Alertée par les faits, la police locale a décidé d’ouvrir une enquête.
Melilia est bien décidée à donner du fil à retordre aux migrants maghrébins sans papiers bloqués dans les 12 petits kilomètres carrés de l’enclave espagnole. Les autorités ont mis en place des tests ADN à l’encontre des familles, pour vérifier que les enfants sont bien les leurs. Une mesure qui crée la colère d’une association espagnole des droits de l’Homme.
Le poste frontière de Mélillia de Bni Ensar a été fermé, pendant deux heures et demie, samedi, suite à des échauffourées. Un groupe de personnes - peut être des activistes nationalistes marocains - s'étaient vu refuser l'entrée du préside pour des raisons de sécurité.
«La liberté de la presse est garantie en Espagne. Situation plutôt bonne», dixit Reporters Sans Frontière dans son dernier rapport 2011-2012 sur la situation de la liberté de la presse dans le monde. Un rapport qui classe l’Espagne à la 57ème position sur 179 états au total. Pourtant, à moins de deux heures d’avion de Madrid, la situation semble être tout autre à Melilla, enclave espagnole de 12 km2
Deux journalistes marocains, qui travaillent actuellement pour le compte d’une chaine de télévision espagnole à Melilla, reçoivent depuis quelques temps des menaces de mort. Leurs cas inquiètent sérieusement Reporters Sans Frontières qui a réclamé au gouvernement espagnol d’assurer leur protection.
Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont condamnées à l’affrontement. Si la très redoutée arrivée de la droite au pouvoir à Madrid n’a pas provoqué de crise majeur avec Rabat, la perspective d’un déplacement du prince Felipe à Sebta et Melilla risquerait de chambouler cette donne. Une visite pour redorer l'image la monarchie et préparer le prince à la succession de son père.