Une formation politique opposée au régime marocain tente de jouer la carte des enseignants stagiaires. Le Parti marocain de la jeunesse démocratique, basé à Bruxelles, et dirigé par Hicham Bouchti fait miroiter aux représentants de la Coordination sa disposition à plaider leur cause auprès de l’Union européenne.
Le 13 février, la Coordination nationale des enseignants stagiaires annonçait sur sa page Facebook le programme de deux semaines de mobilisation. Le lendemain, le chef du gouvernement répliquait par une nouvelle menace: déclarer une année blanche. Et pour compenser les effets de cette décision, Benkirane compte sur les retraités.
Sur le dossier des enseignants-stagiaires, le gouvernement semble avoir fait machine arrière. Le round de dialogue tenu hier après-midi s’est conclu sur un engagement du cabinet Benkirane à embaucher les 10 mille stagiaires en septembre 2016 et non plus en deux phases comme cela avait été proposé auparavant. La question de l'avenir des deux décrets ministériels n’est pas encore réglée.
Après Driss Azami, c’est au tour de Mustapha El Khalfi de menacer les enseignants-stagiaires d’une année blanche dans les centres de formation. La réponse des concernés n'a pas tardé. La Coordination des enseignants-stagiaires a publié son programme d’action du 1er au 14 février.
Vers un nouvel épisode dans l'escalade entre l’exécutif et les enseignants-stagiaires. Le gouvernement a fermé les voies de la négociation pour un règlement de ce dossier. La marche du 24 janvier à Rabat est sérieusement menacée.