La tenue du prochain round de négociations indirectes entre le Maroc et le Polisario est sérieusement menacée. Le Front se rétracte et nie toute réunion de pourparlers de paix. Des pressions algériennes seraient à l’origine de cette volte-face.
Le nouveau chef de la diplomatie algérienne prêche la «retenue» avec le Maroc. C’est le style Ramtane Lamamra. Un style qui obéit, plutôt, à des considérations internes, liées à la préparation de la succession de Bouteflika et la guerre que mène son clan à la DRS, qu’à une réelle volonté de normaliser les relations avec le royaume.
En prévision des aléas du futur, Mohamed Abdelaziz prépare un de ses fils à prendre sa place. A l’abri de la politique, le fils assoit son autorité au sein de la gendarmerie. D’autres pontes du Polisario sont sur la même voie. La DRS algérienne arbitre le jeu.
Des députés algériens qui voulaient se rendre au Maroc pour «s’enquérir de la communauté algérienne» vivant au royaume ont décidé de reporter cette visite à une date ultérieure. Un conseil du DRS est à l’origine de ce report. Une mesure qui n’est pas sans rappeler l’annulation, en avril, de déplacements de deux ministres du cabinet Benkirane à Alger.