L’ONU souhaite contenir la contestation dans les camps de Tindouf à un niveau acceptable. Elle a envoyé sur place une délégation du HCR afin de recueillir les revendications des jeunes protestataires. C’est plus un effet placebo qu’un remède efficace aux problèmes des Sahraouis de Tindouf, d’autant que la marge de manœuvre des Nations Unies sur cette question est très réduite.
Des jeunes originaires des camps de Tindouf et vivant en Europe lancent un cri d’alarme au Haut-Commissariat aux réfugiés. S'ils ne se considèrent pas comme opposants à la direction du Polisario ou à l’Algérie, leur initiative traduit un profond malaise partagé par une majorité silencieuse qui se sent délaissée par un HCR silencieux et de plus en plus soucieux de ne pas subir la foudre des Algériens.
Même fortement soutenue par les militaires algériens, la direction du Polisario ne parvient plus à assurer la protection de ses installations militaires. Un groupe armé non-identifié a mené une attaque contre un «commandement militaire», causant des blessés dans les rangs de la milice du Front.