«Le Polisario a creusé un fossé pour le Maroc avant d’y tomber le premier.» C’est ce qu’a déclaré dimanche l’ancien cadre du Front, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, commentant l’annonce de l’arrestation de 19 Marocains pour trafic présumé de drogue. Pour lui, le Polisario «s’est lui-même mis dans le pétrin».
Les ressortissants du royaume incarcérés dans des prisons de l’Union européenne partagent quelques dénominateurs communs : ce sont souvent de jeunes hommes sans perspective d’avenir qui ne parviennent guère à se faire place de l’autre côté de la Méditerranée. Détails.
Détenu en Irak, un Marocain attend depuis cinq mois que les autorités marocaines lancent les procédures pour son rapatriement. Une ONG exhorte le gouvernement à accélérer les opérations. Selon un bilan de l’association, basée à Tanger, six autres marocains se trouveraient actuellement dans les geôles irakiennes.
Désormais, la Belgique n’est plus le seul pays de l’Union Européenne à avoir conclu un accord avec le Maroc pour le transfèrement des prisonniers condamnés. L’Italie vient de lui emboîter le pas. Les Pays-Bas et la France sont également demandeurs d'un tel accord avec le royaume, mais n'ont pas encore réussi à convaincre le gouvernement marocain.
L’administration générale des prisons en Espagne vient de publier son rapport de 2012 sur l’état des centres pénitenciers et les étrangers qui y sont incarcérés. Il ressort que les Marocains représentent presque le quart de cette population, devant les Colombiens et les Roumains. Un pourcentage en hausse alors que la tendance chez les Espagnols est à la baisse.
En Belgique, le nombre de Marocains détenus actuellement en prison est estimé à 1200. Un chiffre qui ne plait pas à beaucoup de monde, à commencer par Bart De Wever. Pour y remédier, le bourgmestre d’Anvers et président du N-VA propose de bâtir une prison belge au Maroc.