Comme chaque année, les soutiens du Polisario aux Etats-Unis s'activent à l'approche du mois d'avril et l'étude du dossier du Sahara au niveau des Nations unies. Cette fois, l'utilisation du terme "occupation" par la commission des Droits de l'Homme au Congrès américain, attire l'attention au moment même de vives tensions entre le Maroc et Ban Ki-moon.
Si Mohamed Abdelaziz est loin des camps de Tindouf, puisque de nouveau hospitalisé en Italie, le Polisario joue la carte Aminatou Haidar. La native de Tan-Tan a été missionnée pour répandre la parole du Front aux Etats-Unis, auprès de membres du Conseil de sécurité, des responsables de l'ONU et d’organisations des droits de l’Homme.
La colère de Rabat contre Paris est appelée à s’installer dans la durée. L’ambassadeur de France aux Etats-Unis, lors d’une discussion à Washington avec l’acteur espagnol Javier Bardem, grand défenseur du Polisario, aurait égaré sa retenue diplomatique et traité le Maroc de «maîtresse». Le gouvernement Benkirane exige de la France plus qu’un démenti.
Vendredi prochain, le roi Mohammed VI est attendu à Washington. Un déplacement qui sera sans doute suivi de près par les partisans du Polisario au Capitole qui n'ont pas manqué l'occasion d’interpeller le président américain sur l’épineux sujet des droits de l’homme au Sahara.
C’est aux Etats-Unis que se joue l’avenir du conflit du Sahara occidental. Marocains et polisariens, se précipitent dans ce pays pour y présenter leurs arguments et rallier le maximum de personnalités politiques à leurs causes. C’est dans ce contexte que s’inscrit la nouvelle visite du chef du Polisario à Washington et à New York.
Depuis la Jordanie, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Margallo, a déclaré à la presse qu’il n’écarte pas la présentation d’un nouveau projet de résolution élaboré par l’administration Obama sur le Sahara. Margallo est contre l’élargissement du mandat de la Minurso. Une position qu’il a expliquée, samedi, à Kerry Kennedy venue à
Mme Kerry Kennedy, la présidente du Centre Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme vient d’ouvrir un nouveau front d’hostilité avec les autorités marocaines en attaquant l’action de la DST marocaine à Laâyoune. Elle l'accuse d'avoir frappé une militante sahraouie.
Christopher Ross, envoyé des Nations Unies pour le Sahara, comptait mener, en mai dernier, une délégation internationale au Sahara pour s’enquérir sur place de la situation des droits de l’Homme. Une mission rejetée par le Maroc mais dont l’objectif est toujours d’actualité. Le Centre Robert Kennedy envoie, fin août, une mission composée de représentants d'associations des droits de l'homme. Cette visite