Après avoir fait main-basse sur les compositions des gouvernements depuis celui de Driss Jettou, les technocrates, qui n’ont jamais exercé de mandat électoral, saisissant des vents favorables, mettent le cap sur les partis politiques. L’élection de Nizar Baraka à la tête de l'Istiqlal n’est pas un cas isolé ; elle devrait être suivie prochainement par celle de Mohamed Hassad au Mouvement populaire.
Alors que l’Istiqlal dévoilera cette après-midi la composition de son nouveau comité exécutif, plusieurs médias arabophones annoncent déjà les noms des membres, presque tous issus du courant Ould Errchid, qui dirigeront l’Istiqlal pour les cinq prochaines années. Karim Ghellab, Omar Hejira et Yasmina Baddou marquent leur retour au sein du comité exécutif. Détails.
Sauf coup de théâtre, les membres de l’Istiqlal éliront dimanche 1er octobre Nizar Baraka à la tête du parti. Une ascension que le président du Conseil économique, social et environnemental doit en grande partie au Sahraoui Hamid Ould Errachid. C’est lui le nouvel homme fort du parti. Baraka parviendra-t-il à s’affranchir de la tutelle du maire de Laâyoune ?
Ce week-end, les pro-Chabat et les pro-Nizar Baraka annoncent officiellement avoir mis de côté leurs différends. Dimanche, un déjeuner au domicile de Taoufik Hjira a permis de réunir l’ensemble des membres du comité exécutif. Les frères-ennemis semblent avoir enterré la hache de guerre.
Le gouvernement El Othmani a à peine quatre mois. Une courte expérience de l’exercice du pouvoir qui n’écarte pas la perspective d’un remaniement ministériel. L’élection de Nizar Baraka à la tête de la Balance, début octobre, pourrait s'accompagner d'un cadeau aux Istiqlaliens.