La plupart des livres d’Histoire qualifient Mohammed Ben Arafa de traître et d’agent du Protectorat français sans évoquer son «règne» court sur le Maroc ni son sort après le retour du sultan Mohammed Ben Youssef d’exil et l'indépendance du Maroc.
Le roi Mohammed V était l’un des plus grands fans du Qari égyptien Abdelbasset Abdessamad. Impressioné par sa lecture du saint Coran, en 1960, le souverain lui proposa de venir s'installer dans le royaume, lui offrant même la nationalité marocaine et le poste de Qari du palais. Une offre poliment déclinée par le cheikh égyptien.
Depuis son exil au Caire, El Khattabi suivait de très près la situation politique au Maroc. C’est ce que montre la réponse à une lettre de Mohamed Hassan El Ouazzani, une autre figure de la résistance qui avait souffert de la marginalisation. Il évoque les centres de détention, les assassinats et les disparitions qu’avait connus le pays entre 1956 et 1960.