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Grand Angle

Migrants : L'Espagne pousse pour un accord européen de type turc avec le Maroc

Le Maroc n’est plus qu’un pays de Transit, mais est devenu un pays de destination pour de nombreux migrants. Le flux migratoire continue dans le royaume, étant donné la proximité avec «l’eldorado européen». L’Espagne voudrait pousser l’Europe à mettre en place un accord similaire à celui de la Turquie datant de mars 2016.

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Les flux migratoires qui transitent par le Maroc vers l’Espagne font souvent la une des médias des deux pays. La coopération entre les pays voisins sur cette problématique n’est plus à démontrer. L’Espagne veut parvenir à faire un accord similaire à celui de la Turquie avec le royaume pour gérer le flux migratoire à l’intérieur de ses frontières, affirme le site espagnol ABC.

«Le Maroc fournit des efforts considérables pour persévérer dans sa coopération avec l’Espagne sur les questions de l’immigration», déclarait le secrétaire d’Etat à la Sécurité espagnol, José Antonio Nieto. L’homme politique indique qu’il parle souvent à l’Agence européenne des frontières (Frontex) de la nécessité de mettre en place «une politique stratégique et ordonnée» pour résoudre cette problématique, indique le site espagnol.

Besoin d’aide

Le secrétaire d’Etat espagnol rappelle la «loyauté» dans l’alliance dans ce domaine de la part du royaume, mais aussi «le besoin d’aide». Il déclare par ailleurs que le Maroc «n’a pas les moyens économiques pour s’équiper de moyens plus sophistiqués, avec un besoin de formation des agents de sécurité, mais aussi d’un soutien en matière sociale pour gérer le flux de personnes qui arrive dans le pays», ce là où interviendrait l’Union européenne (UE) pour «rendre plus efficace le contrôle d’immigration irrégulière» au Maroc.

Il n’y a pas eu d’évaluation économique pour quantifier les dépenses engendrées par la gestion des mouvements de population (surveillance des frontières, accueil, rapatriement), mais une supposition que ces dépenses dépassent «ceux qui travaillent sur ce domaine dans des pays comme le Maroc».

José Antonio Nieto rappelle que les routes migratoires, surtout celles de l’Ouest, vont continuer à avoir plus de pression, il déplore : «L’immigration est une affaire qui, selon les rapports internationaux, est encore plus lucrative que le trafic de drogue».

L’UE avait conclu avec la Turquie un accord pour «fermer la route principale par laquelle un million de migrants avaient traversé la mer Egée pour rejoindre le sol européen», rappelle ABC. La Turquie devait accueillir les réfugiés qui arrivent en Grèce de manière irrégulière, tandis que l’UE relocalise un nombre similaire de Syriens installés en Turquie. L’accord prévoyait aussi des transferts économiques (300 millions d’euros au départ), entre autres.

Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit avait déclaré que près de 50 000 tentatives d'immigration clandestine avaient été empêchées en 2017.

Yabiladi a tenté de joindre à plusieurs reprises, Abdelkrim Benatiq, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, sans succès. 

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