L’invitation adressée à la «RASD» par le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki, pour prendre part au prochain sommet UA-UE a-t-elle définitivement mis un terme aux spéculations ? A trois semaines de l’ouverture de ce rendez-vous international de partenariat, des zones d’ombres entourent encore la participation des amis de Brahim Ghali.
En effet, même le «ministre des Affaires étrangères» du Polisario n’est pas encore pleinement assuré de la présence d’une délégation de son mouvement à Abidjan, les 29 et 30 novembre. «C’est un non-sens» d’empêcher la présence d’un autre membre de l’UA», a affirmé Mohamed Ould Salek hier à Alger lors d’un point de presse. Montant au créneau pour affirmer qu’«il n’y aura pas de sommet sans la RASD», il s'est vu obliger de rappeler que «le Maroc essaie, avec la complicité de la France, de créer des obstacles».
Ould Salek avait tenu les mêmes propos le 11 octobre, soit 2 semaines avant l'invitation de Faki
Une déclaration qui laisse entendre que l’invitation officielle adressée à la direction du Polisario par le président de la Commission de l’Union africaine n’a pas réellement changé la donne qui prévalait avant le 28 octobre, date de l’envoie des messages. Cela sonne étrangement comme un retour à la case départ.
En effet, Mohamed Ould Salek avait exprimé la même position, le 11 octobre à l’occasion d’une autre conférence de presse qu’il avait animé depuis la capitale algérienne, pour tirer à boulets rouges sur la proposition française de ne convier au sommet UA-UE que les Etats souverains et reconnus par les Nations Unies.
C’est dire que rien n’est encore décidé et d’ici l’ouverture du sommet des surprises pourraient surgir, notamment de l’Union européenne ou de la Côte d’Ivoire. Le pays hôte qui assume en effet la responsabilité de délivrer des visas d’entrée à son territoire aux membres des délégations participantes à la réunion de partenariat international d’Abidjan.