Vingt-deux anciens indigènes des ex-colonies sont actuellement à l’honneur au niveau de Bordeaux à travers une exposition dénommée : «Mémoire d’un engagement : la longue route des combattants marocains ». Les parcours d’anciens combattants sont revisités via une exposition qui a ouvert ses portes au public le 24 janvier. Un hommage pour ces anciens combattants marocains qui ont longtemps souffert le martyr.
Une pension militaire restée dérisoire ….
Selon le journal 20 minutes, les soldats marocains qui ont combattu sous la bannière de la France perçoivent une pension dix fois moins élevée que celle octroyée à leurs homologues français. Cette situation avait même contraint bon nombre d’entre eux à effectuer une retour vers l’hexagone pour espérer améliorer leurs conditions en bénéficiant notamment du minimum vieillesse.
…… Avant que «Indigènes» ne change la donne
Le film «Indigènes» du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb sorti en 2007, a fait rejaillir les vieilles doléances des ces soldats délaissés. Après la sortie de ce long métrage, leur situation a connu une nette amélioration. Et les autorités sont devenues plus sensibles à leurs revendications. C’est ainsi que la pension d’ancien combattant ainsi que celle d'invalidité devaient être decristallisées sur proposition du président Jacques Chirac.
En octobre 2008, six anciens combattants marocains ont pu obtenir la revalorisation de leurs pensions militaires. De même, début juillet 2010, le Conseil constitutionnel avait censuré une disposition qui les empêchait d’avoir la carte de combattant. Dans le même sillage, le 13 juillet 2010, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé la décision du Conseil constitutionnel concernant l’alignement des pensions des indigènes a celles de leurs homologues français.
La revalorisation, un parcours du combattant
Même s’il y a eu des améliorations à propos de leur statut, l’obtention de la revalorisation de leurs pensions demeure un chemin de croix pour ces anciens soldats. Pour ceux qui résident en France il faut une demande accompagnée de cartes militaires auprès des prefectures et de l’Office national des anciens combattants. Tandis que les autres doivent déposer leurs dossiers au niveau des services consulaires français pour espérer obtenir leurs sésames.
Cette exposition qui a débuté le 24 janvier 2011 se poursuitvra jusqu’au 11 mars prochain. D’illustres photographies d’anciens indigènes de même que leurs parcours héroïque sont mis à la disposition des nombreux visiteurs.