La capitale tunisienne abrite du 24 au 28 mars, la 13ème édition du Forum social mondial. Le FSM de cette année, comme il y a 2 ans, sera à nouveau une scène de confrontation entre le Maroc et le Polisario, soutenu par l’Algérie. En prévision de cet événement, chacune des parties engagées dans le conflit du Sahara occidental compte mobiliser, selon des degrés différents, leurs tissus associatifs respectifs.
Au royaume, des doutes planent encore sur la programmation de séances de formation au profit des membres de la délégation. Pourtant, il était prévu de fournir les outils adéquats au niveau de la communication, de l'argumentaire et des preuves historiques, afin de préparer une meilleure riposte aux thèses du Polisario. «Initialement, les organisateurs avaient prévu deux jours de coaching à Casablanca avant de s’envoler vers Tunis», nous confie une source proche du dossier. Lors du FSM de 2013, une session de formation avait été organisée au siège du ministère des Affaires étrangères.
Alger lance le branle-bas de combat
Si les médias marocains n’ont pas encore consacré d’articles sur le FSM de cette année, ceux du voisin de l'Est sont au taquet. La présence de «la délégation algérienne à ce forum vise à mobiliser et à sensibiliser le mouvement associatif international autour des questions sahraouie et palestinienne», rapporte le quotidien El Moujahid.
Les associations locales devant prendre part au FSM ont été triées sur le volet pour répandre la version de leur pays. Elles ont, visiblement, une longueur d’avance sur les Marocaines, puisqu'hier, elles ont tenu un point de presse dans la capitale pour annoncer la finalité de leur déplacement en Tunisie. «La participation algérienne sera axée autour des causes justes… le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et le recouvrement du peuple palestinien de sa souveraineté», a déclaré un membre d’une ONG locale.
En 2013, certains militants algériens avaient agressé un journaliste marocain et arraché sa caméra alors qu’il filmait les travaux d’un atelier.