Les services de sûreté tentent de mettre un terme à la multiplication des actions des «brigades de la vertu» à Tanger. Aujourd’hui, un bref communiqué du ministère de l’Intérieur annonce que la police locale en coordination avec la DST, ont procédé à l’arrestation de quatre salafistes ayant perpétré par le passé, plusieurs agressions contre des citoyens. Des actions menées principalement dans des quartiers de l’arrondissement de Béni Makada, un haut lieu du radicalisme dans la capitale du Détroit.
Cette opération menée par les autorités intervient exactement cinq jours après que trois radicaux aient tabassé un vendeur de cigarettes au détail, très connu à Béni Makada, et endommagé toute sa marchandise. La scène s’est passée en plein journée devant des passants médusés. Les extrémistes, cagoulés et portants des vêtements afghans, accompagnaient leur forfait avec des cris à la gloire de Dieu. Une fois qu’ils ont terminé d’exécuter la «sentence», ils ont, tranquillement, quitté le lieu du crime.
«Brigades de la vertu», la nouvelle menace extrémiste
La montée en flèche des attaques des membres des «brigades de la vertu» à Tanger commence à inquiéter la population locale. La police tente de sévir, mais le phénomène est en train de prendre des proportions alarmantes. L’arrestation des quatres salafistes annoncée aujourd’hui par le département de Mohamed Hassad, est la deuxième du genre en l’espace de dix jours.
Justement sur Yabiladi, nous avions fait état, le jeudi 11 septembre, de l’interpellation, toujours dans des quartiers de l’arrondissement de Béni Makada, de six adeptes des «brigades de la vertu», accusés d'avoir «condamné» un jeune tangérois qu’ils soupçonnaient d’ivresse à 80 coups de fouets. Au cours de leur interrogatoire, ils ont reconnu, devant des membres de la BNPJ, avoir exécuté des sentences contre deux hommes pour consommation présumée de drogue.
Par ailleurs, le communiqué du ministère de l’Intérieur annonce que les quatre extrémistes seront déférés devant la justice une fois terminée l’enquête menée par le parquet.