L’Algérie a réagi aux déclarations d’anciens responsables tunisiens dénonçant sa politique anti-Maroc, suivie depuis des décennies. Ainsi, hier le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a reçu l’ambassadeur algérien en Tunisie, Azzouz Baalal, pour aborder cette question.
Au terme de la réunion, le chef de la diplomatie tunisienne a souligné que «les excellentes relations avec l'Algérie ne peuvent être perturbées par des positions officieuses, qui n’engagent en rien la Tunisie et ne représentent que leurs auteurs», rapportent des médias locaux. Une allusion plus que transparente au réquisitoire dressé lundi par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ounis, contre la responsabilité du pouvoir algérien dans l’avortement du projet de la construction maghrébine.
«Le régime algérien avait joué avec le feu et a poussé le Maroc à hâter la normalisation avec Israël. Il est impliqué dans la division du Maghreb arabe, notamment au regard des affrontements qui ont éclaté dans la région du Sahara (…) et que les autorités algériennes en ont la responsabilité», a-t-il déclaré à une radio privée.
«Les Algériens ne sont pas les seules victimes de leur régime militaire, mais la région du Maghreb dans son ensemble (…) ce régime a déclaré la guerre au Maroc et à la Tunisie», a-t-il encore précisé.
Pour mémoire, l’ancien président tunisien Moncef Marzouki avait affirmé que les Sahraouis des camps de Tindouf sont des «otages du mauvais choix du régime algérien». Une position condamnée dans une tribune signée par l’actuel ministre algérien de la Transition énergétique et les énergies renouvelables, Chems Eddine Chitour, pour accuser Marzouki de «travailler sur commande».