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Grand Angle  

Le Roi Mohammed VI : Couverture maladie, retraite et allocations familiales pour tous les Marocains

Le roi Mohammed VI a donné plus de détails sur le plan de relance de développement, esquissé le 30 juillet. Une stratégie qui s’articule sur le lancement du «Fonds Mohammed VI d’investissement» de 15 milliards de dirhams et l’adoption de mesures sociales.

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Le roi Mohammed VI a présenté son discours par visioconférence. / DR
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Le roi Mohammed VI a présidé ce vendredi 9 octobre l’ouverture de la nouvelle année parlementaire. A cette occasion le souverain a présenté un discours par visioconférence, qui se veut dans la continuité de la feuille de route royale de l’après-Covid-19, déclinée le 30 juillet.

Devant les parlementaires, le souverain a présenté avec des chiffres à l’appui le plan de la relance qui s’articule sur une restructuration de secteurs prioritaires, tels l’agriculture, le tourisme et l’industrie, et l’adoption de mesures sociales en faveur des Marocains démunis. L’Etat sera la principale locomotive de cette stratégie, avec la création du «Fonds Mohammed VI d’investissement», d'un montant de 15 milliards de dirhams.

«Afin que ce fonds puisse s’acquitter pleinement de sa mission, Nous avons donné Nos Orientations pour qu’il soit doté de la personnalité morale et des structures managériales adéquates, de manière à ce que, in fine, il s’impose comme un modèle de bonne gouvernance, d’efficience et de transparence.»

Roi Mohammed VI

Le nouvel instrument est le principal levier du plan de relance. «L’allocation de ces crédits incitera les partenaires marocains et internationaux à accompagner les interventions du fonds et à contribuer aux projets d’investissement à venir», a souligné le souverain. Le Fonds s’appuiera, dans ses interventions, sur des fonds sectoriels spécialisés qui lui sont rattachés.

L’agriculture et le développement rural auront la priorité dans la dynamique de relance économique. Le roi s’attend à des investissements à «moyen terme» estimé à 38 MMDH dans ce secteur. «Cet effort d’investissement permettra de générer une valeur ajoutée représentant annuellement l’équivalent de deux points supplémentaires de PIB environ. Il favorisera également d’importantes créations d’emplois au cours des prochaines années», a-t-il affirmé.

Vers un état providence

«Notre souci a toujours été que la dynamique de développement économique soit articulée à la promotion du secteur social, à l’amélioration des conditions de vie des citoyens». Par cette phrase, le roi a introduit l’autre levier de la stratégie de relance. Si dans son discours du trône, il avait appelé à la généralisation de la couverture sociale au profit des Marocains, aujourd’hui il annonce que ce projet se décline en quatre axes :

«Premièrement; étendre, d’ici la fin 2022 au plus tard, la couverture médicale obligatoire, de sorte que 22 millions de bénéficiaires additionnels accèdent à l’Assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traitement. Deuxièmement : généraliser les allocations familiales qui bénéficieront ainsi à près de sept millions d’enfants en âge de scolarité, au profit de trois millions de familles. Troisièmement : élargir la base d’adhérents au système de retraite en y incorporant environ cinq millions de Marocains parmi la population active non titulaire d’un droit à une pension. Quatrièmement : généraliser l’accès à l’indemnité pour perte d’emploi au profit des Marocains ayant un emploi régulier.»

Roi Mohammed VI

La réussite de ses mesures sociales est tributaire du lancement d’une «concertation élargie avec l’ensemble des partenaires» et «la mise en place d’un pilotage innovant et efficace de ce projet sociétal, dans la perspective de créer un organe unifié chargé de coordonner et de superviser les régimes de protection sociale».

La stratégie présentée ce vendredi par le roi Mohammed VI nécessite impérativement l’adoption de «principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes», a insisté le souverain. «Les institutions de l’État et les entreprises publiques doivent montrer une attitude exemplaire et agir comme un levier de développement, et non comme un frein (…) Notre souhait est que l’Agence chargée de la supervision des participations de l’État et du suivi de leurs performances joue un rôle-clé dans ce domaine».

«De fait, le succès du plan de relance économique et la mise en place d’un nouveau contrat social nécessitent une évolution réelle des mentalités et un véritable changement dans le niveau de performance des établissements publics», a-t-il souligné.

Le roi a conclu son discours en invitant, une nouvelle fois, le gouvernement «à opérer une révision profonde des critères et des procédures de nomination aux postes supérieurs, afin d’inciter les compétences nationales à intégrer la fonction publique et à la rendre, in fine, plus attractive».

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