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Honteux
2 février 2004 17:20
Honteux, honteux... Je n'ai pas d'autre mot pour qualifier cette nouvelle entourloupe du gouvernement.

D'un gouvernement de droite je ne m'attendais à rien d'autre qu'à une lente régression sociale. Mais même l'injustice devrait avoir des limites. Quand les gens vont-ils enfin ouvrir les yeux et se révolter???
Cet article n'est qu'un exemple parmi tant d'autres... Mais il est tellement révélateur!


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Société

40 000 mères précaires privées de prestations familiales

En catimini, le gouvernement leur fait perdre 1 300 euros à la naissance de l'enfant.

Par Blandine GROSJEAN
lundi 02 février 2004


Ni vu ni connu. Une simple «adaptation technique» à l'occasion de l'instauration de la Paje (prestation d'accueil du jeune enfant), qui remplace depuis janvier les différentes prestations familiales. «Un petit recul sur les droits à ce niveau-là», concède un expert gouvernemental.

Petit ? 1 300 euros de prestations familiales en moins, sur les huit mois entourant la naissance de l'enfant, pour 40 000 mères. Et pas n'importe lesquelles : il s'agit de mères isolées et en grande précarité, qui vivent avec 530 euros par mois lorsqu'elles sont enceintes ou 806 euros avec un enfant (le revenu garanti par l'API, allocation parent isolé). Dans le même temps, 200 000 familles plutôt aisées vont gagner, grâce à la Paje, et sur la même période de huit mois, 1 300 euros. Et jusqu'aux 3 ans de leur enfant, 160 euros par mois. C'est le cadeau de Christian Jacob, ministre de la Famille, à ces foyers jusqu'alors privés des prestations liées à la naissance d'un enfant (1).

Economie. Les mères isolées sont les victimes d'un choix budgétaire effectué au début de l'été chez Christian Jacob, sur pression de Bercy et avec la bénédiction des Affaires sociales. Idéologique, technocratique ? Il s'agit d'une mesure par défaut : on a juste «omis» de renouveler une dérogation qui leur permettait de cumuler l'API et les prestations pour la naissance de leur enfant (lire ci-contre). Rien n'a transpiré. En décembre, la question avait été vivement soulevée lors d'un conseil d'administration de la Cnaf (Caisse nationale d'allocations familiales). Depuis, plusieurs caisses départementales se sont émues auprès de Paris. «Nous avons prévenu l'Etat», dit-on à la Cnaf. «De toute façon, le gouvernement était au courant», reconnaît un haut fonctionnaire. De plainte des principales intéressées il n'y a point. Le plus probable est qu'elles ne sont pas au courant de la petite «adaptation technique» : le nouveau dispositif de la Paje ne touche que les femmes ayant accouché en 2004. «Elles n'ont pas la possibilité d'établir la comparaison avec ce qu'elles auraient touché en 2003, explique-t-on à la Cnaf. Et de toute façon, c'est un public en grande difficulté, isolé, qui a souvent du mal à s'y retrouver entre les différents textes.» Le tour de passe-passe avait d'autant plus de chances de passer inaperçu que près de la moitié des bénéficiaires de l'API n'ont qu'un enfant.

L'économie réalisée serait de 50 millions d'euros. Une broutille comparée au milliard d'euros que coûtera annuellement la Paje lorsqu'elle sera montée en charge. Dans le rapport sur la réforme des prestations familiales remis au ministre de la Famille en février 2003, et validé par celui-ci, il était écrit : «Il convient de porter une attention toute particulière à ce temps immédiat autour de la naissance, tant il est vrai que la fracture du lien social provient bien évidemment de critères économiques, mais aussi de la façon dont notre société entoure, soutient et "enveloppe" l'enfant, avant, pendant et après la naissance.»

Occulter. Ce même rapport citait une étude selon laquelle les probabilités pour un enfant de vivre dans la pauvreté sont en moyenne quatre fois plus élevées s'il appartient à une famille monoparentale. «Aujourd'hui, notre territoire compte 1 885 000 enfants de moins de 18 ans en situation de pauvreté, dont 19 % vivent dans des familles monoparentales bien souvent dirigées par des femmes qui cumulent solitude, emploi précaire et déqualification.» Les 40 000 mères concernées par la mesure perdent près de 20 % de leur pouvoir d'achat dans l'année entourant la naissance de leur bébé. Quelle autre catégorie sociale supporterait en silence cette amputation ?

La Paje fut le grand oeuvre de Christian Jacob. Avec cette réforme, il a réussi à se concilier l'estime de son gouvernement et le soutien de la quasi-totalité des associations familiales. Lors de sa présentation, le débat avait presque exclusivement porté sur le fait de savoir si cette réforme incitait ou non les femmes à interrompre leur activité. Un débat féministe qui avait occulté le volet social. Sans émouvoir, le ministre de la Famille a donné un petit coup de pouce aux familles les plus riches (plus de quatre Smic mensuels) qui emploient des nounous à domicile : 180 euros de plus par mois, cumulés à une augmentation de la réduction d'impôts pour l'emploi de personnel à domicile.

Dans ce contexte, le coup infligé aux mères en situation de grande pauvreté prend l'allure d'un arbitrage cynique.

Sollicité à de nombreuses reprises, le ministère de la Famille n'a pas souhaité commenter l'affaire. Pas plus que celui des Affaires sociales. «La Paje est une belle organisation, une réforme équilibrée, il serait regrettable que vous la discréditiez à cause de ce point de détail», se froisse l'un de ses concepteurs.

(1) Les foyers dont les revenus vont de 3 200 à 4 575 euros mensuels. Ils touchent les 800 euros de la prime de naissance versée au septième mois de grossesse à toutes les familles (sauf celles dont les revenus mensuels excèdent 4 575 euros mensuels) et les 160 euros versés des trois premiers mois de l'enfant jusqu'à ses 3 ans.

Libération

p
2 février 2004 17:32
salam loreley
oui ils peuvent se plaindre les gens de gauche , pourquoi ils ne sont pas aller voter ce fameux 21 avril ?
amicalement
M
2 février 2004 17:37
Bonsoir,

comme tu le dis si bien Loreley, d'un gouvernement de droite il fallait s'attendre a rien d'autre qu'a une lente régression sociale.

Hé oui, un gouvernement irresponsable,

Ib
M
2 février 2004 17:40
piment doux : je pense que le 21 avril et tout simplement le reflet de ce qu'une tranche de la population francaise pensent.

Maintenant on en à le coeur net, on c ou il faut lutter.....

Ib
p
2 février 2004 17:44
je pense surtout que la vraie gauche n'existe plus ;il n'ya que la gauche caviard . limousine et gala .
amicalement
M
2 février 2004 17:50
je suis d'accord avec toi concernant la gauche de holland, dray, fabius, lang etc...

Mais il y a une gauche qu'ont nomme << extréme >> qui elle n'est pas si mal...

IB
p
2 février 2004 17:54
non
cette gauche la, elle peut voter le Pen un jour .
tu sais ce qu'on dit: les extremes se rejognent .
z
2 février 2004 20:07
juste une anecdote; je suis allée chercher des médicaments pour mon fils... et là, un des médicament n'était plus remboursé par la sécu...
on se fait bouffer doucement mais sûrement.
 
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